La Ligue Universelle du Bien Public représentée par son Président Serge GUILLEMOT et son Président Exécutif Jean Claude BAUDRY, ainsi que notre président du Comité des Délégués Nationaux et Internationaux : Dominique CORDIER, Président du Groupe DELTA CONSEIL, (l'organisateur de cette manifestation), est très heureuse aujourd’hui d’ouvrir cette promotion BELEM 2011 à Marseille.
La Mairie de Marseille est représentée par Mme Hélène VENTURINO, adjointe au Maire, chargée des Energies renouvelables et de l’Eclairage.
Promotion exceptionnelle et rendue majestueuse par le fait que ce bateau qui nous accueille aujourd’hui a également permis de vous rassembler tous ici pour fédérer les talents collectifs ou individuels que vous incarnez dans l’exercice de vos missions ou de vos passions et qui sont multiples, tout cela au service de la France de son histoire et de son prestige face à un monde qui bascule vers une autre époque.
C’est un peu comme si, sur le Pont de ce BELEM, plus que centenaire, nous étions parvenus, grâce à vous, à réunir les 4 éléments fondamentaux que sont la Terre, l’Air, l’Eau et le Feu.
La Terre bien sûr car l’Armée de Terre est ici largement représentée par :
- Le Général Olivier GOURLEZ de la MOTTE Commandant de l’EALAT
- Le Colonel Bernard de GUILLEBON Colonel Adjoint du Colonel
- Le Colonel Hubert DOUTAUD Commandant la BEGL
- Le Colonel Arnaud FAURE Commandant la BEGN (Dax)
- Le Colonel Jean-Baptiste POURET Commandant l’EFA Tigre
- Le Colonel Yves de BOLLIVIER Commandant CFIA NA 90 Caïman
Même si cette armée de Terre utilise largement l’air pour ses missions, car l’Air est indispensable pour satisfaire aux enjeux de ces 2 grandes écoles militaires aéronautiques que sont l’EALAT et l’EFA et l’embryonnaire OVIA (organisme à vocation Inter-Armée) qui monte en puissance notamment avec l’arrivée du NH90 CAIMAN.
L’Eau est bien présente pour supporter ce navire, mais aussi, pour nous rappeler que le Commando TREPEL, des Forces Spéciales de Lorient, représenté par son premier Maître Sylvano, Chef du Groupe CTLO (Centre Terrorisme et Libération d’Otage) et son premier Maître Frédéric, et que tous deux appartiennent bien au corps de la Marine et qu’à ce titre, tout en étant commandos des Forces Spéciales de Marine, sont avant tout des marins.
Le Feu, enfin, est là pour nous rappeler que sans passion peu de rêves se concrétisent.
Ce BELEM qui sans le Feu de la passion du Docteur GOSSE en 1970, puis de la Fondation BELEM en 1980, aurait sans doute rejoint les carcasses de tant de bateaux abandonnés et sacrifiés au nom de la modernité et de la rentabilité.
Aujourd’hui, le nouveau Président de la Fondation BELEM Nicolas PLANTROU, soutenu par la Caisse d’Epargne, son passé Président Paul LEBIHAN, ainsi que son Secrétaire Général Eric GAVOTY peuvent témoigner du combat quotidien qu’ils ont mené et qu’ils mènent encore pour que l’épopée du BELEM transcende les générations et poursuive son aventure.
Il fallait aussi avoir le feu sacré quand en août 1981, Bernard CADORET décida de créer cette revue mythique qui deviendra le CHASSE MAREE.
En sauvant une mémoire de l’histoire des voiliers qui aurait disparu sur l’hôtel de la modernité, Bernard CADORET a lui aussi contribué à préserver un patrimoine unique et exceptionnel du savoir maritime, il a su entretenir le feu sacré que les actuels animateurs de la revue Stéphane COSSART, Gwendal JAFFRY, Olivier BOUCHARIE continuent d’entretenir aujourd’hui avec passion et enthousiasme.
Nous remercions Lauren THUMAS de les représenter ici aujourd’hui.
Voilà, en introduction, une présentation rapide de tous ceux que La Ligue Universelle du Bien Public voulait honorer aujourd’hui pour leurs vertus, parce que La Ligue considère qu’ils remplissent les exigences de son histoire et de ses objectifs.
HONNEUR ET DEVOUEMENT
GLOIRE AUX MEILLEURS SERVITEURS DE L’HUMANITE…
… ET HONNEUR A CELUI QUI SEME LE BIEN !
(voir la charte de la Ligue sur ce même blog)
Elle a pour but essentiel, entre autres dispositions :
- De réunir les personnes, les associations et œuvres dont l’activité s’oriente vers le bien public sous toutes ses formes
- De rechercher, promouvoir ou développer les mesures propres à assurer la sauvegarde de la dignité humaine
La Ligue Universelle du Bien Public fut définitivement fondée en 1464 par Charles le Téméraire sous forme de Confédération afin de contraindre le Roi Louis XI, tracassier et brouillon, à modifier son attitude vis-à-vis de ses sujets.
La Ligue Universelle du Bien Public est rattachée à l’ONU au titre d’Organisation Non Gouvernementale, et fait partie du Comité français des ONG/ONU. Elle est également reconnue par l’UNESCO,
La Ligue se doit d’éveiller dans toutes les classes de la société le sens du Bien Public, elle tend à rassembler les bonnes volontés de tous les pays. La Ligue se doit aussi de rechercher avec foi et persévérance le mérite éclatant ou caché et si nous l’exaltons publiquement, c’est parce que nous voulons qu’il devienne un exemple. En agissant ainsi nous pensons servir plus efficacement le Bien Public tant pour la France que pour le Monde.
Vous tous ici présents ou représentés, méritez que la Ligue vous distingue en votre nom propre, ou au nom des entités que vous animez pour les faits, actes ou attitudes qui vous honorent.
LE CHASSE MAREE
Visionnaire, le brestois Bernard Cadoret a commencé à collecter les témoignages des anciens marins dès les années 70. Il fonde la revue du « Chasse-Marée » en 1981 au moment où naît un grand ministère de la Mer !
Il a une certitude : une vraie culture maritime existe en France à l’état latent il veut lui offrir un moyen d’expression.
30 ans plus tard son vœu est exaucé, le Chasse-Marée est reconnu dans le monde entier comme une référence commune, qui rassemble analyse et diffuse cette culture commune de notre patrimoine maritime, fluvial, littoral et surtout humain.
La revue est accessible et ouvert à tous, sans concession à la facilité, pour être un outil de réflexion indispensable à tous ceux qui vivent la mer.
Dans chaque numéro, des articles sont consacrés à un métier actuel, une tradition vivante, une innovation ou un événement significatif.. Pour mieux comprendre les réalités contemporaines, la
connaissance fine du passé peut être un outil décisif. Sa vision d’il y a 30 ans reste très actuelle : observer, analyser, mémoriser et transmettre.
LE BELEM
Rappelons-nous qu’en 1970, un français passionné de grands voiliers, le Docteur GOSSE, le redécouvre abandonné dans un petit port à Venise, et créé un mouvement d’intérêt qui portera ses fruits six ans plus tard quand le voilier sera à nouveau mis en vente.
C’est ainsi que le 27 janvier 1979, avec l’appui des Pouvoirs Publics, la Caisse d’Epargne et la Marine Nationale redonnent son pavillon d’origine au BELEM.
L’année suivante, la Fondation BELEM, nouvellement créée en devient propriétaire.
C’est aujourd’hui la Caisse d’Epargne qui soutient activement la Fondation BELEM.
Son actuel Commandant, Jean Alain MORZADEC incarne cette volonté de maintenir ce navire au niveau de patrimoine historique de la marine à voile, car il est encore aujourd’hui l’un des plus anciens grands voiliers du monde toujours en navigation.
Pied de nez à la fatalité de l’âge, ce vieux gréement se paie le luxe de jouer les professeurs, car depuis 1985 c’est un navire école qui cultive la transmission des savoirs.
A bord de ce bateau école plus que centenaire, chacun de ceux qui y embarquent accepte d’abandonner leurs titres, statuts, grades et qualités et tous autres privilèges pour accéder au statut certes plus modestes, mais si noble, de stagiaires.
Bel acte d’humilité, mais aussi belle façon d’illustrer un des mots qui orne le fronton des bâtiments de notre République : l’Egalité.
Mais comme le souligne le Commandant Jean-Alain MORZADEC :
« Un capitaine n’est rien sans son équipage ! »
L’EALAT
Dans l’Entreprise, ce monde si souvent cruel, on a coutume de dire que :
« Ceux qui ne sont pas formés aujourd’hui, seront réformés demain ».
Ce principe s’applique encore plus à l’Enseignement militaire quand on sait aujourd’hui combien les autorités politiques et l’opinion publique sont devenus sensibles aux pertes humaines sur les théâtres d’opérations devenues par la force de l’histoire de plus en plus éloignés du territoire national et de ce fait souvent mal compris de nos concitoyens.
C’est sans doute pourquoi les militaires ont coutume de dire à leurs troupes qui s’échinent aux exercices intensifs :
« Entrainement difficile, guerre facile », pour les encourager à être toujours meilleurs et plus performants.
Car les méthodes, les moyens utilisés pour faire la guerre ont radicalement changé.
La technologie a pris une place considérable dans l’équipement du soldat d’aujourd’hui.
Le niveau requis en termes de niveau de formation est de plus en plus complexes et exigeants.
C’est pourquoi l’armée entretient des liens très forts avec le monde industriel à forte technologie.
Citons en particulier EUROCOPTER constructeur du TIGRE, MTR pour la motorisation, SAGEM pour le viseur, NEXTER pour le canon, ou MDBA pour le système de missiles air-air et bien d’autres encore.
L’EALAT est la réponse de l’armée de terre à ce niveau d’exigence.
L’Ecole de l’Aviation Légère de l’Armée de Terre
L’Ecole de l’Aviation Légère de l’Armée de Terre est par essence l’école de l’aérocombat.
C’est une référence pour la formation sur hélicoptère. Elle a pour mission de fournir à l’armée de Terre les chefs militaires et les équipages de combat dont elle a besoin.
L’EALAT c’est : 3 sites ; 1275 permanents ; 800 stagiaires ; 102 hélicoptères ; 25 simulateurs ; 34 000 heures de vol.
Polycentrique elle est repartie sur deux bases écoles.
- La base école général Navelet, à Dax dans les Landes, est responsable de la formation initiale des pilotes militaires des trois armées, de la gendarmerie, et des armées étrangères.
- La base école général Lejay, au Cannet des Maures dans le Var, a pour spécificité d’assurer l’enseignement tactique et les formations de type sur les différents systèmes d’armes.
L’école franco-allemande du TIGRE, délivrant les qualifications sur cet hélicoptère, en version française et allemande, a été édifiée sur la base du Cannet des Maures.
Enfin sur cette même base, le centre de formation interarmées NH90 assurera, à compter de 2013, la formation des équipages de l’armée de Terre et de la Marine sur l’hélicoptère CAIMAN.
La force de l’EALAT est d’octroyer d’emblée la totalité des qualifications nécessaires à un premier emploi en unité opérationnelle. Sa particularité tient au fait qu’en plus de brevets purement militaires, elle délivre des licences civiles aux militaires élèves pilotes.
Grâce à l’exploitation maitrisée de la simulation, elle s’inscrit naturellement dans la logique de suffisance et de stricte adéquation entre compétences et emplois.
Créée en 1957 en deux entités distinctes, l’école se targue aujourd’hui d’un passé illustre au service de l’apprentissage des techniques de combat sur l’hélicoptère et d’une capacité éprouvée à évoluer et à s’adapter.
Quant à l’EFA, c’est un modèle de coopération franco-allemande.
L’école Franco-allemande
L’école franco-allemande (EFA) TIGRE a pour mission de former les équipages allemands et français, pilote, chef de bord-tireur et chef de patrouille, sur le système d’armes commun TIGRE, hélicoptère de combat de nouvelle génération.
Ecole bi-nationale, les deux nations y partagent leurs moyens de formation à parité, salles d’enseignement assisté par ordinateur CAT (Computer aided training) et simulateurs, entraineurs de procédures CPT (Cockpit procedure trainer) et simulateurs de mission FMS (Full mission simulator).
Première unité utilisatrice de TIGRE, l’EFA constitue ainsi un véritable laboratoire d’intégration et un modèle d’école unique au service de l’Europe de la Défense et contribue au rayonnement de ce système d’armes à l’étranger.
Enfin, l’école se positionne en appui des unités projetées et participe, en fournissant du personnel, aux engagements opérationnels du TIGRE en Afghanistan et en Libye.
C’est ainsi plus de 100 métiers différents qui sont exercés dans ces écoles.
Mais ce n’est qu’à l’épreuve du feu que l’on peut apprécier au travers du comportement des hommes au combat la qualité des formations assurées par les écoles.
Ce n’est qu’à l’épreuve du feu que l’on peut évaluer les matériels et les dispositifs technologiques devenus si sophistiqués.
L’actualité politique récente que ce soit en Afghanistan ou en Lybie a permis de confirmer positivement ces deux points. Depuis leur engagement dans la nuit du 3 au 4 juin 2011, les hélicoptères français de l’armée de terre n’ont pas cessé à chacune de leurs sorties de frapper les forces loyalistes. Les Gazelles ont ainsi tiré plus de 250 missiles anti-char HOT.
Aux coté de rebelles, « les seuls militaires qui vont au contact des forces libyennes, quasiment les yeux dans les yeux, sont des soldats de l’armée de terre ». Lors de leur première sortie, au-dessus de BREGA, les hélicoptères ont essuyé des tirs très très nourris d’armes de petit calibre de tout type, mais aussi des missiles sol-air portables.
Les hélicoptères ne s’engagent que la nuit, dans les conditions d’obscurité maximale. Ils volent à moins de 50 m du sol, ce qui les rend plus difficiles à détecter. Les raids durent environ deux heures. Ils regroupent une dizaine d’appareils, des Gazelle munis de missiles, accompagnés d’un ou deux hélicoptères de dernière génération TIGRE, en appui rapproché avec leur canon de 30 mm et leurs roquettes de 68 mm.
L’effort est important pour l’aviation légère de l’armée de terre. Les premières opérations ont été confiées aux pilotes expérimentés qui ont servi en Afghanistan ou en Côte d’Ivoire. Désormais, des jeunes sont engagés aussi dans ces missions difficiles. Les rythmes habituels de projection des équipages sont dépassés.
En 2011, la France déploie plus de 100 hélicoptères, dont 13 en Afghanistan et une quinzaine d’appareils en Lybie pour une durée encore inconnue. Dans ces conditions, les hélicoptères de nouvelle génération qui arrivent au fur et à mesure sont déjà soumis à une utilisation intensive.
Quel plus bel hommage peut-on citer pour ces soldats que celui de l’aumônier de la Force d’Action Navale à Brest, le Père Jean-Thierry Charollais
Je cite quelques extraits de ces propos :
« Je voudrais réparer un oubli, voire une injustice : c’est l’absence totale de prise en compte, par les médias et les blogs spécialisés de défense, du rôle joué et du risque pris par les équipages des hélicoptères de l’ALAT. On parle, et encore trop peu, de leurs interventions, du nombre de sorties et de cibles détruites, mais jamais du péril qu’ils affrontent ».
« J’espère ne pas me tromper, mais je crois savoir que, alors que nos avions de chasse et de reconnaissance interviennent volant à une altitude d’environ 15 000 pieds (3 km), et alors que nos Frégates ne s’approchent guère des côtes, avec des risques missiles certes possibles mais non avérés, pour les uns et les autres, ou des menaces asymétriques hypothétiques pour ces dernières, nos hélicoptères de l’ALAT (Tigre et Gazelle), quant à eux interviennent à portée de mitrailleuses ».
« Volant par nuit parfaitement noire à moins de 300 pieds (100 m), très souvent même à beaucoup moins, les moindres lignes électriques sont autant de pièges mortels ».
« Les équipages d’hélicoptères sont les seuls combattants français qui exposent leur vie à chaque sortie, au risque réel et avéré de se faire tirer dessus, cela est déjà arrivé, sans compter celui non moins réel, de tomber en panne et d’atterrir ou de se crasher en territoire ennemi ».
« Je côtoie quotidiennement ces équipages de l’ALAT, héros oubliés, qui sont au contact direct de l’ennemi et qui n’hésitent pas à prendre des risques supplémentaires pour vérifier et authentifier, le plus sûrement possible, les cibles à traiter afin, non seulement d’épargner des vies civiles, mais aussi de minimiser les pertes humaines ennemies, se concentrant sur la destruction du matériel militaire. »
« On ne parle pas non plus de leurs « anges gardiens », les commandos de l’air (IMEX) qui embarqués à bord d’un PUMA en vol pendant toute la durée des opérations, sont toujours prêts à aller extraire un équipage tombé en territoire hostile ».
« Aumônier de la Marine, je me sens d’autant plus libre pour faire les éloges des hommes et des femmes de l’ALAT, ses équipages (pilotes et chefs de bord) mais aussi ses équipes de mise en œuvre et de soutien technique, sans qui aucune opération ne serait possible. C’est donc à eux que je m’adresse pour clore cette missive :
« Mesdames et Messieurs de l’ALAT, vous avez forcé mon admiration par votre simplicité, votre sang froid et votre joie de vivre, mais aussi par votre capacité d’adaptation à un milieu qui ne vous est pas familier : la Marine Nationale et son mode de vie si particulier…"
RESPECT (comme disent les jeunes aujourd’hui).
Voilà donc un oubli réparé, au moins par votre Padre
Que Sainte Clothilde vous protège
Père Jean-Thierry Charollais
Aumônier de la Force d’Action Navale Brest
Harmattan II à bord du BPC Mistral
La France ne peut plus aujourd’hui être considérée comme une force supplétive des troupes américaines sur le terrain.
Elle commence à avoir son mot à dire.
Parce que les résultats sont là. La preuve, hommes, matériel et méthodes sont là pour le confirmer.
Gageons que demain peut-être, les Afghans, ceux-là même qui appréciaient tant autrefois les French Doctors qui œuvraient sur place, tout comme les Libyens l’ont manifesté ces jours derniers, acclameront les Français comme des libérateurs.
Bel exemple de noblesse et de FRATERNITE.
LE COMMANDO
Le soir du 17 décembre 2010 le Commando TREPEL engagé sur le théâtre d’opérations en Afghanistan depuis plusieurs mois est chargé d’une mission très délicate pour éliminer deux chefs insurgés retranchés dans un village en montagne.
L’opération se révélera brutale et dans la nuit, après plusieurs heures de combat sanglant, tout en mettant à l’abri des dizaines d’enfants, de femmes et d’hommes, le commando perdra un de ses 11 hommes, Jonathan LEFORT, un autre sera blessé.
Le reste du commando ne devra sa survie qu’à l’heureuse et opportune intervention des hélicoptères TIGRE, pourtant tout récemment mobilisés en Afghanistan.
Je tiens cette confidence de l’un d’entre vous qui me dira un de ces soirs où l’on a envie simplement de parler à un ami : « tu pourras remercier tes amis de l’EALAT, car ce 17 décembre, sans leur intervention nous y serions tous restés ! ».
Cette remarque surprenante venant d’un marin, qui s’adressant à moi civil, me demandait de transmettre à des militaires de l’Armée de Terre ce salut reconnaissant interpella mes amis de la Ligue Universelle, et c’est ainsi que naquit l’idée d’une promotion BELEM.
Même si votre métier, en tant que militaire et à fortiori Commandos de Marine, n’est pas de récolter la gloire, vous aspirez en tant qu’homme à un minimum de respect, de discernement et de reconnaissance parce que vous vous battez sur tous les fronts qu’on vous désigne. Vous vous battez au nom de la France et des Français parce que vous respectez les 4 mots capitaux gravés sur chaque bâtiment de la Marine Nationale qui sont :
Honneur - Valeur – Patrie et Discipline
Je citerai le Contre-Amiral Christophe PRAZUCK qui avait souhaité faire une mise au point solennelle en écrivant :
« Un commando de marine tué au combat n’est pas mort pour l’Afghanistan, les droits de l’homme ou des intérêts stratégiques. Il est mort pour la France. Un militaire Français qui meurt au combat meurt toujours pour la France, quel que soit l’endroit où il perd la vie. La valeur de son sacrifice n’est pas liée aux objectifs politiques poursuivis.
Les commandos de marine reçoivent des missions, ils ne les discutent pas, ils les exécutent. Toujours au péril de leur vie. C’est ce qu’on attend d’une force militaire dans une démocratie : l’obéissance du militaire à la décision politique et la poursuite de l’objectif au péril de sa vie. La valeur de son sacrifice n’a pas de relation avec la victoire ou la défaite ».
C’est aussi pourquoi nous aurons ici une pensée particulière pour votre frère d’arme, Jonathan LEFORT, mort dans les bras de ses camarades, le 17 décembre 2010.
En défendant les plus belles valeurs de notre pays, nous nous devons d’être fier de votre courage et de votre dignité.
Les missions qui vous sont confiées sont nobles car on ne devient esclave que lorsque l’on n’a plus la volonté de se défendre.
L’armée française n’est pas séparée du reste de la Nation Française car l’armée Française fait corps avec la Nation Française.
Je pourrais aussi citer Monseigneur RAVEL, Evêque aux Armées, qui le 19 juillet dernier, à l’occasion de la cérémonie à l’Eglise Saint Louis des Invalides pour honorer la mémoire des 7 militaires morts en Afghanistan a déclaré :
« Etre militaire c’est avant tout ne plus s’appartenir, ni même appartenir à sa propre famille : j’ai conscience de la dureté de ces propos en présence de nos familles éprouvées par le deuil. Etre militaire, c’est appartenir à la Nation. Exister et agir pour elle. Vivre et mourir pour elle…
La douleur n’étouffe pas la palpitation de la fierté : une sobre mais grande fierté nous habite parce que ces hommes-là ne sont pas décédés par accident ou de maladie. Ils sont morts pour la France.
Notre admiration pour leur courage se transforme en fierté d’appartenir à ce peuple, à ce grand corps aux mille visages dont les membres sont capables de donner leur vie pour ceux qu’ils aiment ».
Fin de citation
La France, qui ne représente qu’à peine 1% de la population mondiale, est tout de même encore la 5ème force économique dans le monde.
Les autres pays continuent pourtant de regarder la France et de l’écouter quand elle force le respect et reste fidèle à son histoire et à ses traditions, sans concession à la fatalité de l’échec.
N’est-ce pas le Général de GAULLE qui disait en 1958 :
« Sans l’effort de remise en ordre, avec les sacrifices qu’il requiert et les espoirs qu’il comporte, nous resterons un pays à la traîne, oscillant perpétuellement entre le drame et la médiocrité. Au contraire, si nous réussissons la grande entreprise nationale de redressement financier et économique, quelle étape sur la route qui nous mène vers les sommets ! »
Nous pouvons être fiers,
Fiers d’être français,
Fiers de notre histoire et de notre image,
Fiers de notre industrie, de nos ingénieurs, de nos techniciens,
Fiers de notre armée, de nos soldats,
Fiers de nos dirigeants d’entreprises quand ceux-ci cultivent l’enthousiasme, l’ambition, tout en projetant une vision optimiste de l’avenir et qui avec courage, autorité et compétence développent cet esprit de conquête hors de nos frontières vers ce nouveau monde qui en effraie tant, tout cela pour conserver nos emplois et offrir un avenir plus serein à nos enfants,
Fiers de tous ceux qui entretiennent avec passion notre patrimoine culturel national, le BELEM et la revue LE CHASSE MAREE en font partie, pour que cette France que l’on aime tant puisse aussi conserver son âme et son panache aux yeux du monde entier.
Je me demande si tout cela en fait ne nous conduise à réhabiliter un mot parfois devenu tabou qu’est le mot PATRIOTISME.
Pour s’en sortir, il suffirait sans doute d’être un peu plus patriote pour ainsi ancrer la France au rang des nations qui font face afin que son rayonnement demeure aux yeux des nations du monde.
Chers amis que La Ligue Universelle du Bien Public a souhaité honorer, tant en votre nom propre qu’au nom des entités que vous représentez aujourd’hui vous ne vous êtes pas trompés.
Vous êtes là au bon endroit et vous le méritez bien vous qui recherchez en permanence le Bien Public sous toutes ses formes.
Vous en êtes une brillante, lumineuse et universelle illustration.
Pour toute la richesse de vos histoires, la Ligue Universelle du Bien Public vous accueille dans ses rangs et est honorée de vous remettre ses distinctions.
La médaille d’Or
A l’EALAT et à l’EFA, représentée par
-Le Général Olivier GOURLEZ de la MOTTE Commandant de l’EALAT
-Le Colonel Bernard de GUILLEBON Colonel Adjoint du Colonel
-Le Colonel Hubert DOUTAUD Commandant la BEGL
-Le Colonel Arnaud FAURE Commandant la BEGN (Dax)
-Le Colonel Jean-Baptiste POURET Commandant l’EFA Tigre
-Le Colonel Yves de BOLLIVIER Commandant CFIA NA 90 Caïman
La médaille d’Or
Au commando TREPEL et à chacun de ses membres
Jonathan à titre posthume
Sylvano
Frédéric
Christophe
Guillaume
Rudy
Julien
David
Sébastien
Ludovic
Mathieu
Stéphane
La médaille d’Or
A la Fondation BELEM et au bateau lui-même représenté par
Son actuel Président Nicolas PLANTROU
Son secrétaire général Eric GAVOTY
Son Commandant Jean-Alain MORZADEC
La médaille d’Argent
A la revue CHASSE MAREE représentée par son fondateur Bernard CADORET
Et également par son actuel directeur
Stéphane COSSART
Olivier BOUCHARIE son responsable de la promotion
Et son rédacteur en chef Gwendal JAFFRY
Sur la photo jointe, en partant de gauche à droite :
- Colonel Yves de BOLLIVIER Commandant CFIA (le Centre de Formation Interarmées) NH 90
- Colonel Arnaud FAURE Commandant la BEGN (Base Ecole Général Navelet de Dax)
- Colonel Jean-Baptiste POURET Commandant l’EFA (Ecole Franco Allemande)
- Mme Hélène VENTURINO, adjointe au Maire, chargée des Energies renouvelables et de l’Eclairage
- Serge GUILLEMOT, Président de la Ligue Universelle du Bien Public
- Dominique CORDIER, Président du Groupe DELTA CONSEIL et responsable de ces manifestations sur le BELEM
- Général Olivier GOURLEZ de la MOTTE Commandant de l’EALAT (Ecole d’Aviation Légère de l’Armée de Terre)
- Colonel Bernard de GUILLEBON Colonel Adjoint du Général
- Colonel Hubert DOUTAUD Commandant la BEGL (Base Ecole Général Lejay)